Notre cerveau est constamment bombardé par une multitude d'informations sensorielles provenant de notre environnement. Pour éviter la surcharge, notre cerveau utilise un processus de filtrage qui sélectionne les informations les plus pertinentes pour notre survie et notre fonctionnement quotidien. Percevoir c'est filtrer, dponc sélectionner.
Nous avons tendance à percevoir ce que nous souhaitons percevoir, ou bien ce que nous nous attendons à percevoir en filtrant ou en ignorant les informations qui ne correspondent pas à nos croyances préexistantes.
Nous accordons en effet plus d'attention aux informations qui confirment nos croyances préexistantes. Ce mécanisme s'appelle l'effet de confirmation et il illustre parfaitement la manière dont nos filtres mentaux peuvent nous empêcher l'accès à de nouvelles perspectives et à des informations contraires.
Ceci crée une réalité subjective qui "ne regarde que nous" et ne reflète évidemment pas la totalité de ce qui se passe autour de nous.
Nos sens ne capturent qu'une infime partie de la réalité, ce qui signifie que la perception que nous avons du monde est déjà filtrée dès le départ. Les rayons gamma, les ondes radio, les champs magnétiques, tous ces aspects de la réalité demeurent imperceptibles à nos sens, créant une réalité que nous devons compléter par l'intermédiaire de nos constructions mentales.
Or, si nos croyances influencent notre expérience subjective de la réalité, cela suggère que la réalité elle-même peut être malléable et sujette à interprétation. Cela souligne que notre expérience de cette réalité est filtrée à travers le prisme de nos croyances et de nos perceptions. La boucle est bouclée.
Les biais cognitifs, qui sont des erreurs systématiques produit par la pensée, évoquent également la distorsion de notre perception. D'autres mécanismes psychologiques influencent la manière dont nous traitons les informations, conduisant parfois à des conclusions erronées.
Le conditionnement culturel et social, quant à lui, renforce les filtres qui façonnent notre perception du monde. Nos normes sociales et nos croyances collectives créent des cadres de référence qui influencent la manière dont nous percevons les autres et les événements.
Tout ceci, ainsi que les stéréotypes et les préjugés souvent enracinés dans la culture, peuvent nous empêcher de voir la réalité autrement.
Si nous croyons fermement que nous ne sommes pas capables d'accomplir quelque chose, nos actions et nos pensées seront alignées sur cette croyance, créant ainsi une réalité qui valide notre conviction initiale. La science de la neuroplasticité révèle également comment nos croyances peuvent remodeler littéralement notre cerveau et notre perception. En cultivant consciemment des croyances positives et en remplaçant les croyances limitantes par des alternatives constructives, nous pouvons remodeler notre cerveau et créer une réalité intérieure et extérieure plus alignée avec nos aspirations.
Les hypnoses collectives mises en scène par les médias participent à entretenir tous ces mécanismes qui nous maintiennent dans un état de conditionnement et d'asservissement psychique.
La prise de conscience de nos filtres mentaux est donc la première porte à ouvrir pour accéder à une compréhension plus lucide de la réalité. En cultivant une attitude de curiosité et d'ouverture, nous pouvons commencer à percevoir la réalité avec plus de clarté et de recul.
C'est ce que je propose dans mon accompagnement : amener le sujet à vivre avec plus d'intensité et d'authenticité, et en même temps plus de distance et d'ampleur.
Nos croyances, qu'elles soient conscientes ou inconscientes, forment la base sur laquelle nous construisons notre compréhension de la réalité et prennent racine dans nos expériences passées, nos interactions sociales et notre système - dont viennent les croyances "héritées".
Evoluer, c'est précisément rompre avec l'identification à ses croyances. La nature fluide et malléable des croyances ouvre la voie à la transformation et à la libération.