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L'acceptation

Qu'est-ce que l'Acceptation ?


Le mot "accepter" vient du latin acceptare, qui est une forme de accipere, signifiant "recevoir, prendre" (ad- = vers, et capere = prendre). Ainsi, acceptare impliquait l’idée de recevoir pleinement ou d'accueillir avec un certain consentement.

En évoluant, le mot a pris la signification d’acquiescer ou d’agréer, et aujourd'hui, il se rapporte à "l'acte de consentir, de recevoir sans opposition", ou de "reconnaître une situation comme telle".


L'idée d'acceptation comporte donc non seulement la réception d’une chose ou d’une situation, mais aussi une certaine ouverture ou volonté de l'intégrer.


Le mot "comprendre" vient du latin comprehendere, formé de com- ("avec, ensemble") et prehendere ("prendre, saisir"). Littéralement, il signifie "prendre avec" ou "saisir ensemble". En effet, comprendre quelque chose, c'est l’embrasser dans son ensemble, en saisir toutes les parties et les relier entre elles pour en percevoir le sens global.


De la même manière, "accepter" peut être vu comme une forme de "prendre avec" l’expérience ou la réalité à laquelle on fait face, en l’intégrant sans résistance. Les deux mots partagent cette idée de "prendre" dans un sens plus large : comprendre, c'est "prendre avec le mental", tandis qu' accepter est plus proche de "prendre avec le cœur" ou d'une ouverture à la réalité telle qu'elle est.


Il s'agit d'accepter la réalité, dans toute sa complexité, en permettant à nos émotions de prendre leur juste place. De reconnaître que ces événements, bien qu'ils puissent être douloureux, font désormais partie intégrante de notre histoire personnelle et de ce que nous sommes devenus. Ce processus implique également d'accepter nos propres réactions : nos ressentiments, nos peurs, notre tristesse, et même notre colère. En accueillant ces émotions sans honte ni culpabilité, nous validons notre expérience et donnons un sens à nos vécus.


L'acceptation n'est donc pas un simple « laisser-faire » ou une absence d'émotions. Elle ne signifie pas non plus que l'on minimise les événements vécus ni les actions des autres. Au contraire, l'acceptation est un processus conscient de reconnaissance.

Un pas nécessaire vers la renaissance. 


Accepter, c'est se donner le droit d'être humain, avec toutes ses vulnérabilités. L'acceptation est une étape essentielle pour éviter que le passé ne gouverne le présent. Lorsque nous refusons de reconnaître une blessure ou que nous persistons à rejeter une partie de notre histoire, nous restons piégés dans un cycle d'amertume et de souffrance.

Que nous demeurions dans le déni ou le refoulé, nous préparons alors le terrain pour le surgissement d'évènements intimes et manifestés qui seront aptes à nous emporter.

Refus d'accepter, c'est ainsi refuser de libérer la place nécessaire pour notre évolution.


En revanche, l'acceptation permet de regarder le passé avec du recul et de se libérer de l'emprise qu'il peut avoir sur nous. De plus, l'acceptation favorise une plus grande compassion envers soi-même et envers les autres. En accueillant nos propres imperfections et nos expériences douloureuses, nous devenons plus à même de comprendre la souffrance humaine dans sa globalité. Cela renforce notre capacité d'empathie et nous ouvre à des relations plus authentiques et harmonieuses.


Prendre du temps


L'acceptation commence par la reconnaissance de ce que l'on ressent. Il est essentiel de prendre le temps d'explorer et de comprendre ses émotions sans jugement. La méditation, l'écriture, ou encore la thérapie peuvent être des outils précieux pour développer cette conscience de soi. Le verrou ne demande qu'à être ouvert (vous aurez noté que l'un est l'envers de l'autre). Vers où ? L'uni...vers.


L'acceptation est donc plus qu'une étape de guérison : c'est une manière de se réapproprier son histoire. En intégrant pleinement les expériences douloureuses, nous transformons ces blessures en sources de force et de sagesse. C'est un acte de courage, car il ne s'agit pas de nier la douleur, mais de la regarder en face et de la reconnaître comme partie intégrante de notre parcours. Ce processus nous ramène à l'essence même de l'évolution personnelle. L'acceptation, c'est la reconnaissance de notre capacité à évoluer malgré les obstacles.


En acceptant notre passé, nous apprenons à nous libérer de nos résistances, à adoucir notre regard sur nous-mêmes, et à ouvrir un espace de paix intérieure.


Cela passe par de petites choses, comme s'autoriser à ressentir de la tristesse ou de la colère sans se juger, ou bien relâcher des attentes irréalistes envers nous-mêmes ou envers les autres. En cultivant une gratitude consciencieuse, même envers l'adversité, nous intégrons l'acceptation dans notre vision du monde. Remercier pour les leçons, mêmes difficiles, nous aide à voir la vie comme un continuum d'apprentissage.


Une étape cruciale vers la paix intérieure


L'acceptation se révèle donc souvent être une étape fondamentale, bien qu'elle soit parfois incomprise. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'acceptation n'est pas un acte de résignation. C'est au contraire un acte puissant, une démarche active et réfléchie qui consiste à accueillir son passé, ses blessures, et ses expériences, sans jugement.


Ce processus permet de libérer l'énergie stagnante liée à des événements douloureux, ouvrant ainsi la voie à une véritable guérison intérieure.


L'acceptation est souvent vue comme un préambule au pardon, car elle nous prépare à considérer nos expériences sous un jour différent, en intégrant pleinement ce qui s'est passé. En acceptant notre histoire, nous faisons le choix de ne plus lutter contre ce qui est immuable. Paradoxalement, cette acceptation peut suffire à notre transmutation. Elle nous permet d'exister dans le présent sans le poids des souffrances du passé. Il est important de rappeler que si le pardon est un acte noble, il n'est pas toujours nécessaire pour trouver la paix intérieure.


Dans certaines situations, le pardon peut même sembler impossible ou inapproprié, notamment lorsque l'injustice ou la souffrance subie est profonde. Dans ces cas-là, l'acceptation devient alors le vrai pilier de la guérison, une manière de se libérer sans avoir besoin de pardonner. En d'autres termes, le pardon est parfois le luxe de ceux qui peuvent l'offrir, tandis que l'acceptation est un besoin vital pour chacun de nous.

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