Peut-être est-il temps de prendre du recul, de lever un sourcil sceptique devant les injonctions du "développement personnel" et du "bien-être" nous intimant une quête qui vise à attraper des licornes dans un champ de trèfles.
... "lâcher prise", "ancrage", "alignement", "authenticité" ... autant de vocables jetés alentour comme des confettis lors d'une fête triste.
Sans parler des citations « inspirantes » qui ornementent les pages et profils des réseaux scociaux.
Et si la véritable voie de la réalisation de soi était en fait une démarche inverse au développement personnel ?
Une démarche fondée sur l’intention de se dépouiller du trop-plein de soi-même ?
C’est ainsi que je propose plutôt la perspective du « dépouillement personnel ».
Axé sur le vide et le retrait comme antidote à la frénésie ambiante, le dépouillement personnel consiste à se libérer du poids des attentes sociales et des désirs superficiels pour retrouver sa véritable essence.
C'est un voyage intérieur vers le vide, où l'on apprend à se débarrasser du superflu pour mieux se reconnecter à soi-même et au monde qui nous entoure.
Le retrait n'est pas une fuite, mais un choix délibéré de se détacher des distractions et des tumultes du monde pour mieux se recentrer sur l'essentiel : soi (c'est-à-dire sa nature spirituelle véritable).
Rien de nouveau donc. A condition de faire bon usage de pratique millénaires ajustées sur les vertus qu'elles incarnent.
Méditation, introspection, prière, receuillement, rêveries, jeûne ...les chemins buissonniers sont multiples, qui peuvent mener au bien-naître.
Bien naître
C'est un acte de résistance qui enseigne à trouver la richesse dans la simplicité et la liberté dans le détachement.
C'est un processus plus ou moins lent, plus ou moins douloureux - rien à voir avec le "bien-être" : d'ailleurs, la plupart du temps, les personnes que j'accompagnent ne se sentent pas très bien voire complètement mal pendant quelques jours.
3 jours de descente au tombeau pour renaître.
Se retirer, c'est apprendre à écouter la voix de son âme, à ressentir la profondeur de l'existence et à trouver la paix dans le calme intérieur.
C'est apprendre à apprécier les moements de grâce de la Vie, à savourer chaque souffle et à trouver la paix dans l'immobilité comme dans le mouvement.
Le bien-naître, c'est reconnaître que le bonheur ne réside pas dans la course effrénée vers un idéal de réussite ou de satisafcation, mais dans l'accueil et l'acceptation de l'instant présent.
Et qu'est-ce que l'authenticité sinon celle cette souveraineté ?
Qu'est-ce qu'une personne authentique sinon celle qui agit de sa propre autorité, selon ses propres choix, qui s'est extraite de l'hypnose collective ambiante et des injonctions nouille-age de l'époque ?
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